Les citoyens vont bientôt pouvoir épauler les forces de l'ordre.
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Les citoyens vont bientôt pouvoir épauler les forces de l'ordre.
Police partout, réserve citoyenne. Les amateurs font la police
Grande entreprise publique de maintien de l'ordre cherche citoyens volontaires pour venir prêter main-forte. La «petite annonce», au cœur de la loi Loppsi 2, dont les discussions sont terminées à l'Assemblée, est passée presque inaperçue.
Dans les mois qui viennent, la police pourra se servir d'une réserve citoyenne qui viendra l'épauler dans ses missions. «La future réserve de la police aura donc vocation à accueillir aussi bien des jeunes, intéressés par une expérience valorisante, que des spécialistes sur des fonctions correspondant à leurs compétences dont la police serait déficitaire», précise seulement le texte.
«Un semblant de milices armées et mal formées», dénonce le syndicat Unité SGP-FO Police. «Il ne faudrait pas que l'on récupère tous les tarés qui ont raté le concours d'entrée», lâche Yannick Danio, délégué national du syndicat.
Une application floue
Selon des sources policières, l'objectif est au contraire d'attirer des étudiants pour éventuellement créer des vocations. Ces citoyens-policiers viendront renforcer les 3000 retraités de la police qui constituent depuis 2003 la réserve civile.
En revanche, impossible de savoir dans le texte de loi quelles seront les missions exactes de cette réserve, formée sur le tas et rémunérée. Seront-ils en tenue ? Pourront-ils dresser des PV ? L'idée est de disposer de «plus d'effectifs mobilisables» pour des événements exceptionnels comme «des grands concerts», relativisait le rapporteur de la loi, Éric Ciotti, dans les colonnes du journal Libération.
«Pourquoi pas ? Mais soyons prudents. Il ne faut pas qu'ils soient en patrouille. À la limite qu'ils accueillent les gens au commissariat ou qu'ils renseignent les touristes dans la rue», explique Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alliance.
Certaines voix à l'UMP ont proposé que ces réservistes puissent effectuer des missions de «police judiciaire». «Dans un contexte de montée de la violence, il faut au contraire utiliser des gens aguerris», conclut Yannick Danio.
Des quartiers sous surveillance ?
Alors que les syndicats de policiers dénoncent la diminution des effectifs, d'autres dispositifs cherchent à impliquer des citoyens bénévoles à la surveillance de leur quartier. Ainsi la «participation citoyenne» à l'essai dans cinq départements permet de développer des réseaux de riverains chargés de faire remonter des informations à la gendarmerie et à la mairie.
Aujourd'hui le vent de fronde de la part des magistrats prend une importance inattendue, même en Ariège: voir sur la Gazette:
Justice : à leur tour, les magistrats de Foix reportent l’audience correctionnelle
ICI
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