Insoumise face à Pôle Emploi
Page 1 sur 1
Insoumise face à Pôle Emploi
Extrait de "FRITURE"
Conseillère sur l’agence Pôle Emploi de Toulouse Occitane, j’ai décidé de refuser d’appliquer une nouvelle procédure d’inscription qui acte la fusion ANPE/Assedic. Sanctionnée d’un blâme par ma direction régionale, j’ai maintenu un refus qui me conduit aujourd’hui à une convocation le 13 octobre devant un conseil de discipline au niveau national.
Je revendique mon acte de désobéissance, rejoignant ainsi l’action d’autres agents du service public, car il n’a qu’un objectif : refuser la dégradation du service apporté aux demandeurs d’emploi. Je maintiens que cette procédure n’offre pas un service de qualité, mais un service minimum, voire dégradé, qui n’est pas sans conséquence sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi et ses délais.
J’aurais pu en rester là si cette dégradation n’était pas un phénomène généralisé sur beaucoup, pour ne pas dire tous les secteurs des services publics. Ce sont bien eux qui sont visés et frappés au cœur de leur mission : de service auprès du public, nous sommes en voie d’être instrumentalisés contre le public… Sur des aspects de la vie aussi fondamentaux que la santé, l’éducation, le social, l’énergie…
Il y a là, sous prétexte d’une « modernisation », des intentions peu en accord avec les principes d’égalité, de fraternité et encore moins de solidarité…
Il y a là une trahison de ces mêmes principes, un désengagement de l’intérêt général au profit d’intérêts particuliers.
Il y a là un changement de société qui se fait par fusion, privatisation, spoliation, contre les principes fondateurs de redistribution, répartition, et réparation des inégalités de départ.
C’est ce danger, d’autant plus inquiétant qu’il n’est pas annoncé, qui me conduit aujourd’hui à démarrer une grève de la faim.
Ce n’est pas un acte d’auto-destruction, ni une grève de la « fin » : c’est un cri d’alarme, d’alerte… Et c’est bien peu en souvenir des 200 années de lutte qui ont construit cette organisation sociale et politique, certes imparfaite, que nous laissons détruire peu à peu.
C’est donc un appel à tous, un appel à réagir et agir, pour re/devenir des citoyens actifs, responsables de l’intérêt collectif, du bien-être de tous, et de notre avenir commun.
Par Isabelle de Léon
Conseillère sur l’agence Pôle Emploi de Toulouse Occitane, j’ai décidé de refuser d’appliquer une nouvelle procédure d’inscription qui acte la fusion ANPE/Assedic. Sanctionnée d’un blâme par ma direction régionale, j’ai maintenu un refus qui me conduit aujourd’hui à une convocation le 13 octobre devant un conseil de discipline au niveau national.
Je revendique mon acte de désobéissance, rejoignant ainsi l’action d’autres agents du service public, car il n’a qu’un objectif : refuser la dégradation du service apporté aux demandeurs d’emploi. Je maintiens que cette procédure n’offre pas un service de qualité, mais un service minimum, voire dégradé, qui n’est pas sans conséquence sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi et ses délais.
J’aurais pu en rester là si cette dégradation n’était pas un phénomène généralisé sur beaucoup, pour ne pas dire tous les secteurs des services publics. Ce sont bien eux qui sont visés et frappés au cœur de leur mission : de service auprès du public, nous sommes en voie d’être instrumentalisés contre le public… Sur des aspects de la vie aussi fondamentaux que la santé, l’éducation, le social, l’énergie…
Il y a là, sous prétexte d’une « modernisation », des intentions peu en accord avec les principes d’égalité, de fraternité et encore moins de solidarité…
Il y a là une trahison de ces mêmes principes, un désengagement de l’intérêt général au profit d’intérêts particuliers.
Il y a là un changement de société qui se fait par fusion, privatisation, spoliation, contre les principes fondateurs de redistribution, répartition, et réparation des inégalités de départ.
C’est ce danger, d’autant plus inquiétant qu’il n’est pas annoncé, qui me conduit aujourd’hui à démarrer une grève de la faim.
Ce n’est pas un acte d’auto-destruction, ni une grève de la « fin » : c’est un cri d’alarme, d’alerte… Et c’est bien peu en souvenir des 200 années de lutte qui ont construit cette organisation sociale et politique, certes imparfaite, que nous laissons détruire peu à peu.
C’est donc un appel à tous, un appel à réagir et agir, pour re/devenir des citoyens actifs, responsables de l’intérêt collectif, du bien-être de tous, et de notre avenir commun.
Par Isabelle de Léon
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jeu 2 Nov - 13:43 par jean luc
» CINEMA à Saverdun: Le Jeune Karl Marx
Jeu 2 Nov - 13:40 par jean luc
» Recherche terres pour installation
Jeu 31 Aoû - 5:53 par jean luc
» Oeufs contaminés; communiqué de la Conf
Jeu 31 Aoû - 5:35 par jean luc
» Restaurant à reprendre
Mer 30 Aoû - 13:07 par jean luc