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MM-Robin:"La croissance ne résoudra pas le chomage"

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Message par jean luc Mar 6 Jan - 14:51

Sur le blog de Marie Monique, à lire ICI
La croissance ne résoudra pas le problème du chômage ni de la pauvreté
Ce matin, François Hollande était l’invité du 7-9 de France Inter. Avec une belle constance, le président a réitéré à maintes reprises son incantation à la déesse croissance : “Je ferai tout pour que la croissance soit la plus haute possible, pour que nous ayons plus de 1% de croissance”, a-t-il juré, en assurant que seule la croissance était à même de faire reculer le chômage. Cette affirmation n’a pas été questionnée par Patrick Cohen et ses collègues de la maison ronde, alors que les faits – têtus- la contredisent catégoriquement.
Reprenons donc les faits : depuis la chute brutale de 1975 (-1,1%) , due au contre-coup du premier choc pétrolier, le taux de croissance du PIB n’a plus jamais retrouvé son niveau de l’époque des Trente Glorieuses ( de 1949 à 1975, le taux de croissance moyen fut de 5,3 %, avec un pic à 7,9 %). L’érosion fut lente mais régulière : la France ne connaîtra plus jamais de croissance à plus de 4 % (sauf en 1988 et 1989), puis plus jamais de croissance à plus de 3 % (sauf en 1998, 1999 et 2000). Après ce fut la descente aux enfers, les « meilleures années » ayant été 2004 et 2006 (2,5 %), avec un record d’années négatives ou proches de zéro : 2008 (– 0,1 %), 2009 (– 3,1 %), 0 % en 2012 et 0,3 % en 2013. Pourtant, et malgré son irrésistible baisse, le taux de croissance a continué à augmenter en moyenne de 1,8 % par an entre 1982 et 2012. Cela signifie qu’en trente ans, le volume de la production des biens et services marchands fut grosso modo multiplié par deux. Sur la même période, le taux d’accroissement démographique fut d’environ 0,5 % par an. D’un point de vue matériel, la France continua donc de s’enrichir. Pourtant, malgré cette croissance encore positive, le chômage s’est envolé.
Dans une chronique diffusée sur France Info, le 24 septembre 2014, l’historien Thomas Snegaroff rappelait la triste réalité que le président Hollande semble avoir oubliée : en 1975, alors que « la gauche et la droite se chamaillaient sur le chiffre hautement symbolique du premier million de chômeurs », le ministre du Travail Michel Durafour déclarait la main sur le cœur que cette hypothèse était complètement « fantaisiste ». Cependant, la fatidique barre fut franchie en 1976. « Même son de cloche pour le deuxième million de demandeurs d’emploi. Élu en mai 1981, François Mitterrand avait promis que ce chiffre ne serait jamais atteint », poursuivait mon confrère. La promesse fut réitérée, en septembre de la même année, par son Premier ministre Pierre Mauroy. Las ! C’est à la télé que les Français apprirent la mauvaise nouvelle deux mois plus tard. En 1992, le Premier ministre Pierre Bérégovoy fit une promesse lors du Grand Jury RTL/Le Monde : « Celle que jamais ne sera atteint le seuil des 3 millions de chômeurs. » Patatras ! C’est son successeur Édouard Balladur qui dut confirmer, peu de temps après, ce que tout le monde craignait. Et en 2014, le chômage de masse poursuivit son irrésistible ascension : début septembre, 3 398 000 chômeurs étaient inscrits sur le registre de Pôle Emploi (en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité) – et au moins autant étaient éjectés de ces statistiques, aux motifs qu’ils travaillaient encore quelques heures par semaine ou que, ne pouvant plus bénéficier de la moindre allocation chômage, ils renonçaient à s’inscrire à Pôle Emploi.
On le voit, la « croissance » (pourtant bien supérieure à celle dont rêve le président Hollande) n’a pas résolu le problème du chômage ! En revanche, entre les années 1982 et 2012 elle s’est accompagnée en France (comme ailleurs) d’une augmentation sans précédent de la pauvreté : de 2002 à 2012, le pourcentage des personnes pauvres (seuil de pauvreté fixé à 50 % du revenu médian national) est passé de 6,5 % à 7,9 %, une augmentation de 30 % ; soit, au total, 5 millions de personnes. Quant au nombre de citoyens sans domicile fixe, il a augmenté de 50 %, pour atteindre 141 000 en 2012. D’une manière générale, malgré la progression du PIB, les inégalités se sont creusées dans tous les pays de la zone OCDE, où l’indice de l’inégalité des revenus (GINI) a progressé de 10 % en moyenne entre le milieu des années 1980 et la fin des années 2000.
La vérité toute crue c’est que la croissance des trente dernières années a surtout profité à une minorité qui s’est « régalée », tandis que l’immense majorité « dégustait , pour reprendre les mots de Libération (11 octobre 2013) : En 2014, alors que « 3,5 millions d’Européens dépendaient des points de distribution alimentaire de la Croix-Rouge, un chiffre qui avait bondi de 75 % entre 2009 et 2012 », « le patrimoine des riches, sur l’ensemble de la planète, culminait à 178 milliards d’euros, en hausse de 4,9 % en un an»… Dans le même temps, les dividendes versés aux actionnaires des entreprises cotées en bourse n’ont cessé de progresser : 731 milliards d’euros, en 2013, dont 36,8 milliards en France (troisième place mondiale ). En août 2014, le montant des dividendes versés par les entreprises françaises à leurs actionnaires s’élevait à 31 milliards d’euros, autant que le Crédit d’impôt compétitivité et emploi (CICE) consenti si généreusement par le président Hollande auxdites entreprises ! Une étude publiée par la société de gestion Henderson Global Investors soulignait que la France était le « plus important payeur de dividendes en Europe, en hausse de 30,3 % par rapport au deuxième trimestre 2013 », ainsi que le soulignait Le Nouvel Observateur (23 août 2014). Et, cerise sur le gâteau : plus les profits augmentaient, plus la part accordée aux salariés diminuait – d’après l’INSEE, la part des richesses produites revenant aux salariés français est ainsi passée de 62 % en 1960 à 57 % en 2005…
En résumé : depuis le milieu des années 1970, la croissance n’a pas servi à résoudre le problème du chômage ni de la pauvreté ; en revanche, elle a engraissé copieusement le patrimoine des nantis, rentiers, boursicoteurs et spéculateurs qui n’ont pas investi les fortunes accumulées dans l’économie réelle, mettant fin au bon vieux « théorème de Schmidt » (du nom d’Helmut Schmidt, l’ancien chancelier allemand de 1974 à 1982), selon lequel « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain »… Car depuis ce qu’on appelle la « financiarisation de l’économie » (j’y reviendrai ultérieurement), les profits d’aujourd’hui font les  chômeurs de demain et les pauvres d’après-demain

jean luc
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